Hypocondrie : diagnostic, symptômes et traitements
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Vous vous sentez en mauvaise santé ? Vous avez l’impression d’avoir une maladie grave que les médecins n’arrivent pas à détecter ? Cela vous inquiète au point de gâcher votre quotidien ?
Vous êtes peut-être hypocondriaque. Dans cet article, nous faisons le point pour vous aider à comprendre l’hypocondrie, afin de pouvoir la déceler et trouver des solutions de traitement.
Qu’est-ce que l’hypocondrie ?
Hypocondrie : définition
L’hypocondrie est définie ainsi par J. L. Abadie: « Estimation péjorative de l’état d’intégrité ou de santé du corps » - d’après J. L. Abadie, neurologue français, professeur de neuro-psychiatrie à Bordeaux, membre de l’Académie de médecine (1930).
Le DSM-5, le répertoire international des maladies, classifie l’hypocondrie comme la forme d’un trouble anxieux spécifique, lié à la maladie.
L’hypocondrie est donc une phobie qui se focalise sur la peur irrationnelle d’être atteint d’une maladie grave malgré la réassurance des médecins et des examens de santé.
Comme tout trouble anxieux sévère, cette phobie doit durer plusieurs mois pour être qualifiée de maladie et doit handicaper le quotidien de la personne.
Par exemple, la situation liée à la Covid n’aide pas à se détendre au niveau de la santé. Mais ce n’est pas parce que vous avez des préoccupations supérieures à avant que vous êtes hypocondriaque.
On parle parfois d’hypocondrie obsessionnelle. C’est en réalité un pléonasme, puisque le trouble anxieux est, par définition, obsessionnel.
L’hypervigilance et la peur de la maladie habitent les pensées de la personne au quotidien. Cela entraîne des conduites d’évitement, comme la peur de sortir et la peur de rencontrer des gens, ce qui peut entraîner l’isolement.
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Hypocondrie : étymologie
Hypocondrie vient du grec hupo khondros, qui signifie “situé sous les cartilages”, sous les côtes.
Le mot hypocondrie a été apporté par Molière, dans sa dernière œuvre “Le Malade imaginaire”. Cette pièce de théâtre met en représentation les péripéties d’un malade hypocondriaque et de son médecin, qui ne se soucie guère des symptômes décrits par son patient.
Le médecin ne pouvant pas affiner son diagnostic par la palpation sous les côtes, il en a déduit que son patient était un malade imaginaire.
Nosophobie et arganisme : des synonymes de l’hypocondrie
L’arganisme est un synonyme d’hypocondrie.
La nosophobie est la phobie d’attraper une maladie. Le patient se sait en bonne santé, et va se concentrer sur le fait de protéger sa santé et de ne rien attraper qui pourrait le mettre en danger. C’est différent de l’hypocondrie dans laquelle le patient se croit déjà malade.
Hypocondrie : diagnostique
Poser un diagnostic d’hypocondrie
Le DSM-4, la version précédente du DSM, propose une série de points à observer pour diagnostiquer l’hypocondrie.
Le patient est préoccupé par l’idée d’avoir ou de pouvoir contracter une maladie. S’il y a des antécédents familiaux qui pourraient justifier cette crainte, l’angoisse est disproportionnée.
Les symptômes somatiques de ladite maladie sont inexistants ou mineurs.
Le sujet est toujours inquiet à propos de sa santé de façon générale.
Il surveille constamment les signes qui montreraient qu’il a une maladie. Il a des comportements excessifs : se rend sans cesse chez le médecin ou, au contraire, fait tout pour éviter les rendez-vous médicaux.
Ce comportement dure depuis au moins 6 mois.
Il n’y a pas de signes avérés d’un autre trouble anxieux.
Le diagnostic d’hypocondrie est délicat et demande une attention particulière de la part de l’équipe médicale. Passer à côté d’une maladie somatique ou d’un trouble anxieux généralisé pourrait nuire à la réussite de la prise en charge.
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Qui sont les hypocondriaques ?
L’hypocondrie touche environ 5 % de la population occidentale, aussi bien les hommes que les femmes.
Symptômes de l’hypocondrie
Comment savoir si l'on est hypocondriaque ?
Certains signes permettent de vous mettre ou non sur la piste de l’hypocondrie. Si vous vous reconnaissez dans au moins quatre de ces points et qu’ils durent depuis plus de six mois, vous pouvez suspecter un trouble anxieux lié à la maladie.
- Votre agenda est ponctué de rendez-vous médicaux ou paramédicaux. Ou au contraire, vous faites tout pour éviter de rencontrer un médecin de peur qu’il ne vous diagnostique une maladie.
- Vous consultez plusieurs médecins, qui ne valident pas la maladie que vous suspectez, mais cela ne vous rassure pas.
- Vous dévorez les informations médicales, vous lisez des revues spécialisées, vous parcourez les forums ; vous parlez de médecine presque aussi bien que votre docteur.
- Votre pharmacie personnelle est bien remplie.
- Vous vous renseignez sur la médecine allopathique, mais également les médecines douces et les pratiques alternatives.
- Lorsque vous découvrez quelque chose qui ne va pas concernant votre santé (maux de têtes, douleurs articulaires), vous commencez par imaginer le pire.
- Vous percevez les lieux publics comme des nids à microbes. Chez vous, tout est propre et désinfecté.
- La nourriture fait partie d’une hygiène de vie, plus que d’un plaisir.
Si presque tous les points vous correspondent, vous êtes probablement atteint d’hypocondrie. Prenez rendez-vous avec un psychologue sans tarder pour retrouver le plaisir de goûter à une vie plus simple et légère.
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Symptômes d’une crise d’hypocondrie
L’hypocondrie est une maladie continue, mais qui peut brusquement s’intensifier sous forme de crise hypocondriaque.
Une forte montée d’angoisse vous submerge avec un sentiment de peur panique, lié à l’idée d’avoir une maladie grave, comme un cancer.
Cet état peut alors créer des symptômes psychosomatiques qui vont valider votre diagnostic et faire monter encore l’angoisse.
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Comment soigner l’hypocondrie ?
Un traitement adapté aux phobies
Des traitements pour venir à bout de l’hypocondrie existent. La méthode classique est d’allier une psychothérapie à la prise de médicaments.
Quels médicaments pour soigner l’hypocondrie ?
Dans le cadre des phobies, le médecin peut prescrire des anxiolytiques, qui vont rapidement apaiser l’état anxieux de la personne. Ce type de médication est donc plus adapté à la gestion d’une crise ou pour affronter une période délicate pour la personne.
Les antidépresseurs, utilisés pour soigner l'état dépressif, agissent sur le long terme et peuvent être utiles dans le cas d’une hypocondrie sévère.
Quelle psychothérapie pour traiter l’hypocondrie ?
La psychothérapie est systématique pour comprendre la maladie, l’accepter et rompre le processus phobique.
On recommande la thérapie comportementale ou cognitive (TCC), pour gérer les crises hypocondriaques et supprimer les symptômes. La personne peut en quelques mois retrouver une vie apaisée.
La psychanalyse, plus longue, permet d’aller en profondeur et de comprendre les mécanismes psychiques sous-jacents.
L’hypnose pour se débarrasser de l’hypocondrie ?
L’hypnothérapie est également un bon moyen pour supprimer les schémas hypocondriaques.
En travaillant directement sur l’inconscient, le praticien aide l’hypocondriaque à diminuer son anxiété et retrouver des comportements plus adaptés à la réalité.
Comment soigner l’hypocondrie naturellement ?
Si vous souffrez d’une hypocondrie légère ou passagère, n’hésitez pas à faire appel aux professionnels des médecines naturelles.
Les plantes sédatives, comme la valériane, sont également indiquées pour vous aider à mieux dormir la nuit et vous apaiser en journée. Un phytothérapeute expérimenté saura vous soutenir avec les plantes, les huiles essentielles ou les fleurs de Bach.
L’homéopathie est également efficace si l’homéopathe a trouvé le remède et la posologie exactement adaptés à votre cas.
En parallèle d’un suivi psychologique et des médecines naturelles, la méditation, la relaxation, la sophrologie ou le yoga sont des pratiques qui favorisent l’apaisement. Cela va vous permettre de diminuer le degré d’anxiété et vous aidera à traverser les crises hypocondriaques ou les montées d’angoisse.
Guérir de l’hypocondrie est possible. Ce n’est pas une maladie imaginaire, ni une fatalité liée au caractère. N’hésitez surtout pas à en parler.
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Comment rassurer une personne hypocondriaque ?
Dans ses moments de crise, il est vain de chercher à rassurer un hypocondriaque sur le fait qu’il se fait des idées, même avec des preuves tangibles. Ignorer ses dires n’est pas non plus la bonne solution.
Alors comment réagir ?
Sachez qu’un hypocondriaque ressent une véritable souffrance. Elle est souvent liée à une colère non exprimée. La meilleure solution est donc de l’écouter avec bienveillance, sans moquerie et de lui demander ce qu’il ressent, quelles sont les émotions qui le traversent.
Si un de vos proches a les symptômes de l’hypocondrie, votre rôle va être de l’accompagner et de l’aider à repérer sa maladie, afin qu’il accepte d’en parler à un professionnel.