Dialoguer avec une personne souffrant d’anorexie
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Un de vos proches souffre d’anorexie ?
Quelques conseils pour aborder le sujet.
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Choisissez le bon moment
Privilégiez un moment où vous pouvez parler à la personne en privé, sans être dérangé et sans contraintes.
Choisissez également un moment de calme émotionnel.
N’essayez pas d’engager une conversation juste après un conflit.
Expliquez pourquoi vous vous sentez concerné
Soyez attentif à ne pas sermonner ou critiquer, car cela ne fera que mettre la personne sur la défensive.
Faîtes référence à des situations ou des attitudes spécifiques que vous avez remarquées, et expliquez en quoi cela vous préoccupe.
Utiliser des phrases commençant par « je » tel que « Je m’inquiète car tu ne sembles pas heureux(se) » plutôt que des phrases commençant par « tu ».
Votre objectif à ce stade n’est pas de proposer des solutions à la personne, mais d’exprimer votre préoccupation pour sa santé, de montrer vos sentiments pour elle et votre souhait de l’aider.
Préparer vous au déni et à la résistance
Il est probable que la personne refuse de reconnaître qu’elle souffre de troubles alimentaires et soit sur la défensive ou agressive.
Si cela arrive, essayez de rester calme, concentré et respectueux. Souvenez-vous que cette conversation est certainement très déstabilisante pour votre proche.
Evitez les commentaires sur l’apparence physique
Une personne souffrant de troubles alimentaires est déjà totalement préoccupée par son corps.
De plus, votre proche ne se perçoit pas comme il ou elle est car le trouble de l’image corporelle est l’un des symptômes des troubles du comportement alimentaire.
Toute remarque pourrait ainsi être mal interprétée. Au contraire, orientez la conversation sur ses sentiments: de quoi a-t-il ou a-t-elle peur ? que cherche-t-il ou cherche-t-elle en étant maigre ?
N’essayez pas de convaincre de changer d’habitude
Il est inutile d’argumenter sans fin pour convaincre la personne de changer ses habitudes.
L’un des symptômes des troubles du comportement alimentaire étant le contrôle, votre proche trouvera toujours des arguments pour contrer les vôtres.
N’essayez donc pas d’aborder des sujets qui tournent autour de la nourriture.
Valorisez l’estime de la personne
Derrière une attitude d’agitation et d’éloquence, une personne souffrant d’anorexie est souvent peu sûre d’elle et très sensible au moindre jugement de son entourage.
Ne faites aucune menace sur son avenir.
Au contraire, valorisez et encouragez toutes les activités et tous les intérêts positifs qui ne sont pas reliés à la nourriture.
Soyez patient et constant
N’abandonnez pas si la personne refuse la conversation la première fois.
Cela peut prendre du temps avant qu’elle n’accepte d’aborder le sujet et qu’elle reconnaisse qu’elle rencontre un problème.
Cette maladie, dans la plupart des cas, est accompagnée de beaucoup d’émotions. Adoptez une attitude bienveillante ouverte au dialogue.
Refusez la culpabilité
Les parents ont souvent le sentiment d’être responsables des troubles alimentaires, alors que c’est quelque chose sur lequel ils n’ont pas de contrôle.
Une fois que vous avez accepté que l’anorexie n’est de la faute de personne, vous pouvez prendre les bonnes décisions sans vous préoccuper de ce qu’il aurait fallu faire.
Sachez convaincre d’accepter l’aide de professionnels
Votre rôle s’arrête devant l’assiette.
Le problème de l’alimentation doit être confié à des professionnels :
- médecin généraliste, pour un bilan de son état physique ;
- médecin psychiatre, pour prendre en charge les causes psychiques de la restriction alimentaire volontaire ;
- médecin nutritionniste, pour l’accompagnement.
Votre objectif, et il est essentiel, est d’amener la personne à consulter ces médecins.
[sources]
https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-information/anorexie-mentale
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